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Après avoir passée une vingtaine d'années à Paris, Françoise Sémiramoth s’installe à Marseille en 2000.
Elle y  rencontre la scène artistique contemporaine locale, nationale et internationale lui permettant de développer ses créations. Par ailleurs, elle intervient dans de nombreuses structures proposant projets artistiques auprès de différents publics, projets en lien avec les arts plastiques.

Artiste protéiforme, son médium de prédilection est la peinture, l’entrainant vers des recherches picturales allant de la forme à la couleur et inversement pour aboutir vers une fascination de l’image fixe sur papier, toile ou mur.

Cette recherche confirme les couleurs comme concept artistique s’alimentant jour après jour de l’Expérience Individuelle de l’artiste. Les recherches tendent vers un développement des codes couleurs dites primaires.
Ces couleurs lui ont permises de développer un nuancier imposant force et impact de l’image fixe.

Chaque couleur connaît son épanouissement par la stylisation des formes dans son ensemble créant une synthèse entre la forme et la couleur : association d’un propos à une couleur, d’une forme à une nuance. La force et l’impact de l’image fixe retrouvée rappelle le sens et le rôle de la peinture comme médium, lui donnant vie... une voix...
La peinture montre plus qu’elle ne décrit.


Au fil du temps, sa démarche et son propos artistique s’oriente, entre autre, vers une filiation avec La Figuration narrative, mais également vers l’abstraction avec Bridget Riley, Sol LeWitt, Joseph Albers...


Françoise Donadieu, écrivaine avec laquelle elle collabore depuis 2008, écrit dans le cadre de l’exposition à La Galerie La Tangente à Marseille en 2009 :
« La peinture de Françoise Sémiramoth géométrise l’espace et en approfondit l’intensité par des confrontations de pigments monochromes savamment déclinées. Sa lecture en est plutôt directe, simple, quasi-instinctive, et comme cherchant à se débarrasser de toutes les inutilités qui trop souvent encombre la peinture contemporaine.
Les corps sont tantôt noués, ressoudés, dispersés, réséqués, découpés dans l’espace pour ne laisser qu’une apparence troublante où le regard du peintre s’affronte à ses propres limites.
La peinture ici efface les repères convenus, dilate l’espace, traque la moindre afféterie en la remplaçant par une quête de l’essentiel.
Le noir employé, encore qu’il conviendrait mieux de dire déployé, nous donne à ressentir cette vibration souterraine des espaces ; il est comme le socle de la couleur d’où dérivent peu à peu ces grands continents de corps, traités à la manière d’une géographie de l’humain.

La ligne droite, tangente à une courbe, la rencontre en un seul de ses points......

Les tableaux sont des objets du monde, ils ont la même capacité à provoquer en moi cette perte de conscience qui est le passage à une conscience plus aiguë et plus sûre. J’ai découvert dans les toiles de Françoise Sémiramoth le mystère qui me confond, et j’écris à partir d’elles, comme à partir des objets du monde dont la beauté fascine, des poèmes qui, tentant de dévoiler l’énigme, la compliquent et creusant le secret, l’approfondissent.

De la même façon que je rencontre en un point le monde qui m’est altérité mais auquel pourtant je participe en ce point toute entière, ainsi je rencontre dans la création l’autre Françoise au point exact où nous reconnaissons en nous la féminité. Ou l’humanité, ou la douleur, ou la révolte au gré de celui qui à son tour nous rencontre. »
Les textes de Françoise Donadieu épaulent et accompagnent ce métissage de couleurs, reprennent ce puzzle et cette linéarité en faisant corps avec les couleurs ; ils suivent mot à mot les intentions les plus subtiles en les re-signifiant par la magie des fulgurances poétiques.

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